Les entreprises transforment régulièrement leur process et espaces de travail : augmentation de la production, nouvelle réglementation à appliquer, modification de l’organisation des équipes, évolution technologique, … sont autant d’occasions d’investir. Ces projets impliquent forcément des changements techniques, organisationnels et humains, qui sont sources d’opportunités ou de risques pour la performance de l’entreprise et la santé des individus qui la compose.
Il s’agit donc pour les acteurs de l’entreprise de faire de ces projets des événements fédérateurs et centrés sur le travail. L’objet n’est donc pas la nouvelle machine, le nouveau bâtiment ou le nouveau poste mais bien le nouveau système de travail permettant d’atteindre des objectifs communs.
Penser le futur système de travail, c’est donc :
• Construire une conduite de projet interne pour garder la main sur les transformations que l’on souhaite conduire chez soi ;
• Interroger la manière dont le travail se déroule réellement pour en tirer les besoins spécifiques qui serviront de repères à la conception du futur système de travail ;
• Utiliser l’expérience des travailleurs pour mieux concevoir, accompagner le changement et aider à la projection dans le travail de demain.
Une conduite de projet, pour quoi faire ?
Même si l’investissement se limite au périmètre d’un seul poste de travail ou représente une faible part du budget annuel de la structure, les transformations des situations de travail peuvent impacter à un plus grand niveau les acteurs de l’entreprise. La conduite de projet permet :
- de garder la main sur ces transformations, en s’assurant que chaque logique est représentée
- de prendre en compte toutes les situations de travail : maintenance des équipements, nettoyage des zones, approvisionnement, livraison de matière première ou vaguemestre...
- de piloter la démarche en restant force de propositions et donc d'anticiper les problématiques, les besoins et les modifications.
La conduite de projet c’est respecter des étapes, dont le temps dépendra de la complexité de votre investissement !
Interroger le travail, mais comment ?
L’analyse du travail réel est le cœur-même de toutes démarches d’amélioration d’une structure, et c’est également le cas lors d’un projet d’investissement. Le travail tel qu’il se déroule au quotidien doit permettre d’enrichir le cahier des charges des transformations, la commande à laquelle l’investissement doit répondre. Il existe de nombreuses manières d’avoir accès au travail : entretiens, observations, mise en situation, simulation sur des plans, utilisation d’outils numériques, …. selon les situations !
En dehors de construire la « commande » initiale, l’analyse du travail permet également de nourrir les processus de décision et de conception : en appui de la maitrise d’ouvrage dans le premier cas et de la maitrise d’œuvre dans le second cas.
Les compromis nécessaires lors d’un investissement ne doivent pas s’effectuer uniquement sur des impacts économiques ou technologiques mais également en prenant en compte les impacts travail !
Utiliser l’expérience des travailleurs, une approche nécessaire économiquement.
Les travailleurs doivent être associés aux différentes étapes de l’investissement en tant que futurs utilisateurs experts du système de travail. Une approche nécessaire d’un point de vue économique, pour éviter des surcoûts à moyen ou long terme. L’utilisateur est le premier acteur capable de pointer les dysfonctionnements d’une interface, d’un process, d’une organisation, … car il en maitrise les usages multiples.
Puisqu’un travailleur n’est pas un expert de la technique, du bâtiment, de l’architecture il sera associé à travers des outils de simulation : maquettes, simulation à échelle, travail sur plan, modélisation 3D ou déplacement sur tablette interactive. L’innovation en matière de mise en situation et reproduction de situations de travail ne cesse d’avancer !
Associer les travailleurs, c’est leur permettre de se projeter et de s’approprier une situation de travail qui deviendra leur quotidien. C’est également anticiper au-delà des aspects techniques les questions d’organisation, afin de diminuer la période d’ajustement et ne pas « subir » un amortissement long, qui peut mener à du désengagement et une perte d’efficience pour la structure.
Réussir son projet c’est : organiser une conduite de projet, ne pas oublier d’interroger le travail et associer les utilisateurs !
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos cas d’entreprise.
